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Neige

Blanc de mémoire

(première partie)

de

Drapeau

– Roman –

En parcourant des dossiers, je découvre : que j’ai deux enfants, que je suis marié, que j’ai été professeur, qu’on me décrit comme un intellectuel brillant, productif, que j’ai déjà vu mes parents faire l’amour, que les prophéties de Nostradamus m’ont tétanisé, que mon meilleur ami avait 7 ans, que j’ai suivi mon frère à Kuujjuaq pour sauver le monde, que j’ai rencontré Dieu en Pennsylvanie, que je n’ai pas dormi durant 219 heures, que les bâtiments s’usent comme les hommes, que l’école de mon enfance… mon premier amour… que je suis un monstre, que je suis le chat de Schrödinger. Est ce que je suis ce que l’on nomme, est-ce vraiment moi ? C’était trop pour mon cerveau. Le vent dans ma tête a découpé au diamant le cristal de mes souvenirs. Les clichés de mille moments tailladés ont fait tempête. Puis la neige a tombé. Blanc de mémoire. Voilà qu’il neige, encore. Chaque jour, la mémoire qui s’acquiert est remise à zéro. Je ne sais d’où je viens, je ne sais où je vais. Encore cette pile de dossiers devant moi sur laquelle je peux lire un nom : Jérôme Tardif. On me dit que je suis cet homme. Pour moi, c’est un étranger, un personnage, c’est une série de fragments qui a parure humaine. Ou bien rester dans le blanc où tout est possible ou bien devenir cet homme, m’identifier à lui, réécrire sa vie en espérant trouver en moi ses ancrages et me demander au final pourquoi le faire, pourquoi ce besoin d’être quelqu’un dans le monde, d’avoir une identité à laquelle jour après jour être fidèle, une identité qui est à la fois une porte d’entrée sur le monde et une prison qui me prive d’explorer d’autres équations du réel

(Dé)mission

de

Drapeau

Poésie

Chansons en attente de sons

Slams

Textes d’état et d’engagement

(Dé)mission : Acte intermédiaire du langage par lequel on se démet de l’emploi statique et inapproprié des perspectives ou conventions humaines pour en embrasser de nouvelles.

« Je donne ma démission à tout ce qui n’est pas moi. À tout ce qui n’est pas nous »

(Ré)mission

de

Drapeau

Poésie

Chansons en attente de sons 

Slams

Textes d’état et d’engagement

(Ré)mission : On parle de rémission lorsqu’une affection cède du terrain et que l’état du patient s’améliore temporairement. Dans ce recueil, c’est aussi une reprise des idées – reprendre où nous avions laissé avant d’être arrêté par ces maladies sociales ou environnementales, ces moulins à vent ou ces réflexes conditionnés qui ont passé près de ravager ce qu’il y avait de meilleur en nous. (Ré)mission, reprise d’une mission après avoir laissé passer le train un temps.

L'abîme

de

Drapeau

– Théâtre –

Imaginez un tiers-lieu laboratoire où gisent en désordre les attributs du monde. Parmi ceux-ci, 5 êtres – 3 hommes, 2 femmes – archétypes rudimentaires d’êtres humains dépourvus de langage et de personnalités propres.  Que sont-ils ? Que cherchent-il ? Une identité, un point de contact, le pouvoir, l’amour ?

Au milieu du décor, une figure emblématique : le penseur de Rodin, symbole de la sagesse universelle et de la connaissance. S’il s’anime et se met à parler, est-ce pour accompagner ces cinq êtres dans leur conquête du sens ou pour décorer de son érudition le silence qui masque mal l’abîme ?

Un ouvrage comme une courtepointe tissée à même des fragments de la bible, de Ionesco, d’une biographie de Babe Ruth et du Tv Hebdo qui déclare la mort du sens ou appelle à sa résurrection.

L'exil de la pureté

de

Drapeau

– Roman –

Un jeune homme laisse des enveloppes contenant ses dernières possessions dans la ville avant de disparaître, laissant derrière lui une vieille mère, quelques témoins incrédules, un narrateur désemparé et surtout plusieurs questions : est-il encore possible de commettre des gestes désintéressés dans ce monde ? Peut-il y avoir d’autres raisons de vivre pour un individu que la quête de son petit bonheur personnel ? Quelle est la place des idéalistes et des rêveurs dans cette société qui prône l’utilité à la place du sens ?

L’exil de la pureté est un roman à plusieurs voix où les destins, même s’ils évoluent en parallèle, finissent par se rencontrer dans leur désir d’entrer en relation de manière authentique avec l’autre.